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Les Aventures d'un Bouly au pays des Cradoudous

16 novembre 2009

Chapitre 26 : Résiste !

Bo gosse a beau y mettre du sien : petit mot doux à l’oreille, petit mot doux dans le cou, petit mot doux dans ma boite aux lettres et sur mon bureau ; je n’arrive pas à retrouver le sourire.

Un client très sympathique a choisi précisément le moment où j’ai touché le fond pour lâcher prise.

« à quoi sont dus ces frais exorbitants que je vois là sur mon relevé ? » il me colle le papier sous le nez, limite m’étouffe avec.

« eh bien je vais vous expliquer c’est … »

« oh mais il n’y a rien à expliquer ! je vois très bien ! vous vous remplissez les poches avec notre argent ! J’engraisse votre entreprise qui ne sait que taper sur ses clients au lieu de les aider ! » il hurle de plus belle lorsque je lui signale que je n’y suis pour rien. Je sais que forcément dans l’état où il est, c’est peine perdue et c’est moi la fautive.

« vous pensez que je vais me laisser faire ? que je ne vais rien dire ? » (non visiblement il ne va pas se taire)

« écoutez monsieur je suis désolée mais … » je fais une dernière tentative pour calmer le jeu, j’y vais sans filet, sans gilet par balle, je sais c’est risqué, mais c’est ma dernière chance.

« oh mais ne soyez pas désolée ! désolée de faire un métier de voleur ? désolée de nous mentir et de nous arnaquer ? non madame c’est moi qui suis désolé pour vous ! » et il est parti (plus tôt que je ne l’avais prévu) me laissant là seule anéantie, au bord de la dépression et du suicide, ma calculatrice comme seule arme pour me supprimer.

Bo gosse a assisté à la scène : il n’a rien dit (euh mais est ce qu’une seule fois il a dit quelque chose : maintenant tout est clair : il ne me soutient pas ! comment puis je construire une relation durable avec un homme qui ne m’épaule pas lorsque la terre entière se ligue contre moi, et qui plus est un homme qui niveau sexe ne m’apporte pas grand-chose)

Nous sommes à 5 minutes de la fin de la journée de travail et je sais que je ne peux pas supporter 5 minutes de plus ici.

Mon teint blafard et mes yeux remplis de larmes trahissent mon besoin vital de consulter un médecin.

Je me couve une belle petite dépression où je m’y connais pas.

Arrivée chez le médecin, avec une salle d’attente bondée de monde qui crache, tousse, gargouille, renifle, je ne suis que l’ombre de moi-même.

C’est bientôt mon tour, après qu’un gamin m’est vomi dessus et une vieille femme se soit affalée sur moi avec sa canne pointée directe dans mon estomac.

« Bonjour mademoiselle BRODEMy, vous allez bien . ? » me questionne mon docteur innocemment, et presque gaiement, le bougre.

Si je suis dans son cabinet c’est que fatalement, non, ça ne va pas bien. Passons.

« eh bien à vrai dire, je suis plutot fatiguée ces temps ci et … »

Bon vous connaissez la suite, je me mets à pleurer à grands torrents, inconsolables, incontrolables.

« ouh mais vous avez l’air surmenée effectivement. Trop de pression au travail ? Problème de couple ? Une dispute récente ? Un trop plein d’émotion ? »

«Euh oui c’est tout ça mélangé docteur » réussis je à articuler entre deux spasmes de larmes.

« Bon eh bien il faut vous reposer. Je vais vous donner le numéro d’un collègue qui pourra vous écouter et je vous arrête pour une semaine, il faut que vous retrouviez votre beau sourire pour vos petits clients de la banque »

Et je me mets à pleurer de plus belle ! Avait –il besoin de me rappeler que je travaille dans une banque ? comme si je ne le savais pas.


Entre temps bo gosse m’a laissé une dizaine de messages sur mon téléphone. A sa voix je devine qu’il s’inquiète pour moi (il me demande aussi si je reviens bientôt car il ne sait pas fermer l’agence et qu’il n’a pas les clefs de la chambre forte ; il a également besoin de mon aide pour résoudre 2 ou 3 problèmes administratifs … mais.. arrêtons là les illusions il n’en a rien à faire de moi !)

Il veut passer me voir ce soir. Après tout autant en finir le plus vite possible !

Puis il parait qu’une fois qu’on a tout perdu, qu’on est au plus bas, on ne peut que remonter. Pourvu que ce soit vrai. Mais comment pourrais je remonter ? Alors que je n’ai même pas le moindre échelon pour me hisser sur un début de 1er étage ?

Je m’affale dans mon canapé : j’allume la radio.

Là c’est un signe : France Gall me hurle « Résiste ! »

« Bats toi ! Refuse ce monde égoiste ! »

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4 juillet 2009

chapitre 25 : jsuis nuuuuuuuuuuuulle

J’ai honte de moi. Comment puis je juger une relation durable sur une simple nuit d’amour ? je ne peux pas tout remettre en question pour une simple partie de jambes en l’air (et en bas et derrière ma tête et sur la droite et sur la gauche et … j’en ai encore des courbatures et le tournis). Je me pensais plus spirituelle que ça quand même.

Puis c’était notre première nuit. Une première nuit c’est toujours ratée c’est bien connu. On ne se connaît pas suffisamment, on n'ose pas se guider, se lâcher. On se découvre, on a peur de décevoir l’autre (en l’occurrence si c’était son cas il a bien fait d’avoir peur). Argh ! mais comment je peux être aussi superficielle parfois , moi la grande sentimentale romantique ?

J’avais bo gosse dans mon lit c’est tout ce qui compte non ?

Il reste mon petit ami d’une semaine et le grand roman de ma vie depuis des mois même après une nuit pas terrible.

Dès qu’il a eu franchi le seuil de ma porte je me précipite sur le téléphone. Seule Appoline peut me faire voir clair dans l’obscurité de cette nuit ratée.

« SOS Eva en détresse, j’écoute ? »

« Appolline ? je vis un supplice, je suis torturée entre mon cœur et mon corps et … »

« Oui bon beh comme d’habitude, mais sinon quoi de neuf ? » me coupe t-elle.

Rho mais je le crois pas, comment peut-elle toujours minimiser les douleurs de ma vie, comment peut-elle être aussi neutre devant tant de drames. J’avoue que c’est pour ça que je l’adore aussi.

« j’ai couché avec bo gosse ! il a passé la nuit ici, il vient juste de partir » dis je sur un ton légèrement vantard, essayant de susciter une certaine jalousie.

« bo gosse et toi in bed ? le marathon du sexe ? alors raconte ! puisque tu appelles pour ça, hein ? tu veux m’énerver en me disant que c’est un dieu du sexe et que tu as eu plus d’orgasmes en une nuit que moi en une vie ! »

« euh oui c’est à peu près ça, enfin pas tout à fait, mais … »

Là j’ai deux options : l’honnêteté dans l’espoir d’un bon conseil d’une de mes meilleures amies, ou le mensonge et passer à vie pour la veinarde du siècle, la clara morgane du guichet !

En même temps je sais qu’Appoline saura si je mens, elle le sait toujours : elle doit avoir un espèce de 6e sens, ou alors je ne sais pas mentir.

« non, Appoline, ça n’était pas terrible. Je crois que je l’avais tellement mis sur un pied d’estale que … » je me mets à pleurer. Tiens ça faisait longtemps. Je n’arrive plus à m’arréter.

« Oh ça ne peut pas être si catastrophique que ça. Puis comme tu dis, tu en attendais tellement que tu t’es peut etre mis la pression toute seule. A force de trop fantasmer la réalité, beh elle te parait fade quand tu la vis. »

Depuis quand elle philosophe ? qui fantasme ? qui a dit que la réalité devait être fade ? Pourquoi est ce que je n’aurais pas le droit de vouloir le mieux tout le temps ? devrais je me contenter du passable ? une vie passable ?

« et puis … tu fais chier Appoline ! Tu m’emmerdes à toujours avoir réponses à tout ! la vie est t-elle si simple ? pourquoi dois je lutter sans arret alors que j’ai l’impression que tout le monde évolue sans se poser de questions et vit sans attendre de surprises, comme si on ne pouvait jamais éspèrer mieux que ce qu’on a. » et je chiale encore.

« va voir un psy Eva ! Moi j’en ai marre de me faire engueuler pour un oui ou un non ! ton boulot, tes histoires de cœur, ta vie, c’est trop compliqué pour moi! » et elle m’a raccroché au nez.

Bilan de cette semaine : mon chef d’agence m’a clairement dit que je n’étais pas faite pour la banque, mon corps m’a nettement dit qu’il n’était pas fait pour bo gosse et ma meilleure amie m’a dit qu’elle n’était pas faite pour m’aider.

Allez je vais chialer encore un coup. Je crois que là c’est le moment idéal pour pleurer.

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24 juin 2009

chapitre 24 : Nuiiiiiit magiiiiiiiiiiique ...

C’était magique.

J’en suis encore toute retournée (et je ne dis pas ça parce que j’ai un peu la gerbe depuis 2 minutes)

Il m’a un peu secoué sur la fin, ça m’a légèrement remué l’estomac, mais bon j’ai eu un orgasme et lui aussi.

Il est doux, mais doux, tellement doux que …

Que je me suis ennuyée au bout d’un moment je l’avoue.

Je suis pour les préliminaires. C’est la base de tout, nous sommes d’accord. Mais si cela s’appelle des préliminaires c’est bien parce que ce n’est sensé être qu’un début et pas un tout, vous saisissez la nuance ? lui non visiblement .

Bon j’exagère ce n’est pas si désagréable que ça de se faire caresser pendant de longues minutes ( 36 minutes pour être précise).

Puis c’était pour mieux me surprendre avec un coup de rein compulsif d’une rare ardeur.

Peut être un peu trop technique, voire mécanique.

Si je devais être honnête je dirais même qu’à un moment j’avais l’impression d’être dans une pub duracell et qu’il jouait le role du lapin aux piles inépuisables. Ne lui manquez que le petit tambour en bandoulière.

Non, soyons objectives, c’était un moment délicieux.

On peut dire qu’il a fait de son mieux pour être inventif, surtout au niveau des positions. Il a fait preuve d’une grande souplesse et d’un sens de la créativité plutôt … mais bon sang ! Je ne suis pas critique d’art contemporain, je ne lui demandais pas une œuvre chromatique pour deux sur la toile de mon matelas !

Et ne lui ai-je pas assez répété que je n’étais pas une grande sportive (mon expèrience avec le vélo d’appart reste entre nous mais franchement vous savez bien vous que le sport c’est pas mon truc !)

Je ne sais pas ce qui lui a pris : il m’a sorti la panoplie des films pornos où on peut chronométrer le nombre de changement de positions par plan séquence. Le kama sutra en accéléré.

C’est comme écouter un morceau de musique classique en avance rapide : ça n’a aucun intérêt !

Bon, je ne suis pas si déçue que ça : la taille de son sexe était à la hauteur de mes attentes. Mais franchement quand on dit que la taille ne fait pas tout, c’est valable pour les tailles Small et les XXL ! Messieurs par pitié, ne vous vantez pas si vous en avez une grande et revoyez vos manuels ! et si vous en avez une petite, eh bien, dites vous que vous êtes attendus au tournant c’est sur, mais que vous avez toutes vos chances d’arriver au bout de la course quand même !

« t’as passé une bonne nuit ? » me demande t-il au petit matin, le cheveu ébouriffé, l’œil endormi.

« euh .. oui, formidable . j’ai vraiment bien dormi. » je n’ai pas menti : on dort très bien dans mon lit.

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18 juin 2009

chapitre 23 : do you speak ... sex ?

Attention ! Je ne vais pas tarder à téléphoner au Guiness book !

Cela fait une semaine que bo gosse et moi sortons ensemble ! je détiens un record quasi officiel !

Je suis sur un nuage. Parfois je me dis que c’est trop beau et que ça ne peut pas durer. Mais finalement nous avons beaucoup de choses en commun. Tenez, par exemple, il adore la couleur rouge et moi aussi. (Bon on est peut etre des millions dans ce cas là mais moi je reste persuadée que c’est déjà un bon point d’avoir une couleur en commun : pour l’achat de la future voiture familiale ça peut éviter bien des disputes non ?)

Ensuite il n’est pas particulièrement d’accord avec les principes de la banque, mais bon nos univers ne sont pas comparables lui ne fait que passer dans le but de se retrouver propulser sur les marchés boursiers, il envisage même de partir à Londres (j’ai eu beau lui dire que j’avais BIg Ben chez moi en stikcers dans mon salon et que donc c’était presque comme pareil, malheureusement son avenir professionnel est déjà bien tracé). Attendez je suis en train de vous dire que bo gosse risque de partir d’ici quelques semaines à Londres et je ne réagis pas.

Vous, vous devriez réagir, vous posez des questions : mais que deviens notre Eva nationale reine de la panique ???

Voilà c’est mieux, vous voilà en proie au doute.

Mais vous n’avez rien compris. Savez vous pourquoi je ne panique pas ?

Car je sais qu’il ne peut plus se passer de moi (ça il me l’a dit je ne l’invente pas c’est de l’info concrète directe de la source !)

Et il ne lui manque qu’un mini détail pour qu’il se lance et me demande de le suivre. J’ai beau cherché je ne vois pas qu’est ce qu’il attend pour me le proposer, mais bon je suis sure que c’est un truc de mec où ils attendent un signe, du style « si elle fait bien le risotto je lui demande » ou  « si elle porte des bas pour l’anniversaire de notre première semaine ensemble je lui propose un aller simple pour London baby !! »

(j’ai acheté les bas ce matin : finitions dentelle et forme gainante du mollet, avec, ce qui ne gache rien, un string offert pour l’achat de deux paires : donc je suis parée ! pour le risotto je viens d’appeler ma grand-mère, elle m’a donné la recette par téléphone, j’ai acheté tous les ingrédients et elle m’a précisé « c’est une recette inratable ! » je suis confiante et sereine, je remplis toutes les conditions requises, je sens que mon CV sera en béton pour une expatriation british.)

Je laisse trainer négligemment mon HARRAP’s français-anglais (je me suis amusée à traduire tous les ingrédients du risotto pour me familiariser avec ma nouvelle vie anglaise : j’avais des bases solides, ne me reste qu’à enrichir mon vocabulaire. Rice, cheese … bon faudra que je trouve un boulot dans le domaine culinaire dans un premier temps mais très vite mon cerveau s’habituera à apprendre plein de nouveaux mots et je n’aurais que l’embarras du choix pour des postes intéressants dans toutes les branches que je désirerais)

Il vient d’arriver, notre petite soirée débute de manière très romantique (bien qu’il se soit assis sur le dico et qu’il n’est fait aucune remarque à ce sujet)

« je suis tellement bien avec toi » me murmure t-il après un baiser des plus torrides.

Je dois vous avouer que pour notre premier anniversaire (d'une semaine) je ne vais pas retenir nos pulsions plus longtemps et j’ai donc décidé que ce soir c’était THE soir.

Vous me suivez ? Rho ! Faut que je vous fasse un dessin ?

Beh oui voilà nous allons faire l’amour. (Bon il y a d’autres termes selon l’intensité de la chose, mais là je ne peux rien prévoir du coté de monsieur : est ce que cela va etre torride violent ou romantico-sexy ? en tout cas, moi je suis prête : épilation nickel, dessous irréprochables, parfum ennivrant, petites bougies aromatisées au gingembre. Je n’ai rien laissé au hasard. Ne manque que le taureau dans l’arène. Si j’ose m’exprimer ainsi ; Allez oui j’ose ! du peu que j’ai pu effleurer, le taureau semble robuste et vigoureux.)

« Moi aussi je suis vraiment bien avec toi. Tu réalises que cela fait une semaine que nous sommes ensemble. Ça se fête non ? »

je me rapproche de lui de manière suggestive.

« une semaine ? ah ouais j’avais pas fait gaffe ! (quoi ? il ne compte pas les jours depuis lesquels il vit un bonheur intense en ma présence ?) ça peut se fêter effectivement .. »

je crois qu’il a saisi mon message !

A moi le septième ciel !

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26 mai 2009

chapitre 22 : livret A, PERP et tralala

Dans l’après midi le directeur m’a convoqué pour parler de mes chiffres avant ma mutation.

En temps normal j’aurais été dans un état de stress total mais là je suis allée dans son bureau en sifflotant (en soufflant car je ne sais pas sifflé)

« Bonjour Eva, vous avez une mine radieuse aujourd’hui. On sent que vous aimez ce que vous faites, que votre travail vous tient à cœur… »

Mais oui t’as tout compris bonhomme, je suis une banquière née. Mon premier mot a été « intérêt d’emprunt » et en guise de hochet j’avais une calculette ! quel blaireau ce type ! Je n’aime pas être vulgaire mais là franchement il atteint des summums de la connerie humaine et croyez moi dans la banque on a les plus hauts plateaux ; les pics du midi de l’ignorance, le mont Everest du couillon.

« euh oui si on veut. Vous vouliez me voir ? » je ne peux m’empécher de sourire car j’imagine bo gosse et moi sur mon nouveau canapé en fleur de buffle (oui moi aussi j’ai trouvé bizarre que le buffle fasse des fleurs au printemps mais écoutez il parait que c’est grâce à cette plante que l’on fait les plus beaux canapés et les plus chers, croyez en mon portefeuille)

« oui Eva nous avons un gros probleme avec vos PERP ! » il fronce les sourcils l’air inquiet, cela doit etre grave.

« Mes quoi ? » j’ai du rater un truc en route

« Vos PERP, vos placements pour les retraites ? Votre objectif du mois en clair. » là il prend carrément un regard méchant. J’aime pas ça.

« ah mes PERP. Oui effectivement il y a un gros problème avec ce produit… je pense qu’il faudrait trouver une solution pour supprimer ce genre de produit financier qui n’aident pas du tout nos jeunes clients sur lesquels portent nos objectifs actuels. Enfin disons qu’à l’heure actuelle je pense qu’il est mal approprier de vouloir ouvrir un PERP à un jeune actif de 19 ans, mais … » euh je sens comme un agacement dans ses yeux, on a du mal se comprendre.

« ce n’est pas ça le problème ; et je ne vous demande pas d’être convaincue d’un produit ou pas. Je vous demande de les VENDRE (bon là c’est clair il me crie carrément dessus). Je plains votre prochain directeur d’agence. Qu’est ce qui ne tourne pas rond chez vous ? »

Cette question ne concerne pas mon empressement à tomber amoureuse je présume. Donc il y a autre chose qui est censée m’alerter dans son propos. Visiblement j’ai une anomalie défaillante dans le système. Le genre d’ordinateur qui ne va pas tarder à finir à la décharge. Vive l’éco-participation !

« Je ne saisis pas le sens de votre question. » après tout faut pas mourir bête, où veut-il en venir ?

« C’est pourtant clair. Pourquoi est ce que vous ne faites pas comme tout le monde : vendre les produits sans poser de questions ni état d’âme de bas étage. Vous vous ralentissez toute seule Mademoiselle BRODEMY. Vous êtes en train de vous dessiner une carrière de tortue. Vous êtes le pièton et nous l’airbus et fatalement nous n’arriverons pas à la destination finale en même temps. » (j’ai lâché le fil de la conversation après son allusion aux avions : un petit voyage en amoureux avec bo gosse : ça serait une bonne idée …)

Il n’a peut-être pas tort. Et après tout qu’y a-t-il de mal à être une piétonne ? à marcher, à flâner, à rêvasser en arpentant les petites rues, à laisser un oiseau passer devant vos pieds et à vous surprendre à lui parler telle cendrillon et les petites souris conturières. Si j’ai envie d’être une piétonne, pourquoi ne pourrais je pas être une piétonne. Pourquoi devrais je monter en avion si j’ai le mal de l’air et peur de m’écraser ?

Et m’encombrer de grosses valises, et avaler des plateaux repas infects coincé entre un pétomane et un gamin épiléptique de la game boy ?

Qui m’oblige à prendre un billet d’avion hors de prix et polluer la planète alors que moi mon truc c’est de marcher tranquillement au gré du vent frais et entendre le bruit des feuilles d’automne crissées sous mes bottes de chez LA HALLE !

A cet instant même, je viens de prendre conscience d’une chose capitale : Il y a comme qui dirait une couille dans le potage.

Comme dit Brassens ; les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux. (oui je cite du Brassens , c’est tout récent, mais n’empêche que je suis assez d’accord avec pas mal de ces textes )

Pour la première fois me viens une idée saugrenue : peut etre ne suis-je pas faite pour ce métier (je blague ; je le sais depuis longtemps que banquière n’est pas une profession dans laquelle je peux trouver un quelconque épanouissement)

Et si je démissionnais. (ouh je me fais peur là)

Comment pourrais je prendre une décision pareille alors que je ne suis même pas capable de choisir des vetements qui me vont.

Dire adieu à mon CE qui m’envoie en thalasso, au ticket restaurant, aux RTT, au 13e mois, tout ça pour ne plus être rongée par un travail inintéressant et aliénant . Vous n’y pensez pas ! Bon c’est une possibilité que j’ai envisagé un quart de centième de secondes dans mon propre cerveau, mais je ne peux pas tout faire en mm temps : prendre en charge ma vie amoureuse (eh oui j’ai une vie amoureuse désormais ; j’ai du mal à le croire moi-même quand je le dis) et remettre en question le fondement même des tests de recrutement de la Banque et leur faire admettre qu’ils ont fait une petite boulette de 70 kg en me choisissant (69kg 800 très exactement, eh eh)

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25 mai 2009

chapitre 21 : y'a d'la rumba dans l'air ...

Le mardi suivant à la banque c’est l’heure de mon pot de départ.

Toute la journée, Bo gosse m’a jeté des œillades assassines et je baissais les yeux en rougissant. Nous étions trop mignons. Enfin pas très discrets alors que nous voulons garder notre relation secrète (c’est encore plus excitant) mais mignons.

A la pause déjeuner je l’ai laissé prendre une frite dans mon assiette tel le couple complice que nous sommes, et il m’a donné le carré de chocolat qui accompagnait son café ( bon j’avoue que j’ai du lui demander avec insistance et en feintant le malaise hypoglycémique)

Devant les clients je dois avouer que c’est le plus difficile. Je sens bien qu’il s’empêche de jouer les protecteurs et de prendre ma défense chaque fois qu’un client hausse le ton. Il n’intervient jamais mais je sens qu’au fond de lui le supplice est insupportable.

Mais cela ne l'empêche pas, à 13h32 précises de me trahir ouvertement.

« Je te présente Aurore » toussote Bo gosse , un rien intimidé de voir deux femmes prêtes à se battre pour lui. Aurore ? Dans ma tête ça sonne plutot à l'anglaise « HORROR ! »

Me vient l'envie de chanter la salsa du démon : horreur ! Malheur ! Elle ressemble à rien cette pauvre fille ! Ne croyez pas que je sois jalouse de ses cheveux longs blonds superbement bouclés et tombant parfaitement sur ses épaules. Pfff ! Elle est d'un quelconque ! Une taille 36, c'est pour dire, qu'elle est du genre standard ! Aucun charme ! Elle a tout d'une Paris Hilton, le sourire niais compris.

Je prends un air totalement blasée et je-men-foutiste-de-toi-pimbéche et je lui adresse un sourire-grimace en déclamant un « enchantée de vous rencontrer » (oui je la vouvoie cela met une certaine distance entre nous !) comme si j'étais une princesse à qui l'on présente un nouveau domestique.

Mais qu'est ce qu'elle fout là cette bouffonne ?

(je dois vois préciser que j'ai vécu une bonne partie de ma jeunesse dans une cité HLM et quand je suis en colère mes origines banlieusardes ressortent, c'est plus fort que moi)

BO gosse d'amour me demande gentiment de lui montrer où se trouve le bureau de son conseiller.

Je lui réponds sereine : " avec plaisir ( ptit cul d'amour)"

je m'occupe d'elle (mon ptit chat) ne te fais pas de soucis .. elle est entre de bonnes mains (avec rire de sorcière et regard de tueuse psychopathe tel un client dont le GAB aurait mangé la carte!)

Cette fille ne sait pas marcher : elle dandine , elle tortille, elle chaloupe, elle balance ses fesses comme un pendule hypnotisant. Une vraie salope quoi ! Mais c'est pas possible ! Qu'est ce que bo gosse peut bien lui trouver ?

Une fois la « horror » entre les griffes de son conseiller je me précipite sur bo gosse pour qu'il me donne enfin une bonne explication à fréquenter ce genre de fille (je sais pas peut etre qu'il est responsable d'une association de réinsertion des prostitués et qu'il aide cette pauvre fille à retrouver un emploi digne de ce nom)

Paris_Hilton

19 mai 2009

50e message !! Grand concours !!

tout arrive ! j'ai posté le 50e message ... bon ok niveau assiduité : peut mieux faire :-(

en même temps je ne reçois pas d'appels au suicide parce que le suspens est insoutenable et que quelqu'un ne peut plus dormir la nuit de devoir attendre pour la suite des aventures d'Eva Brodemy ...

allez pour me convaincre qu'au moins une personne vient de temps en temps lire ma prose je lance un concours ...

pour cela il faut répondre à 1 question (très difficiles !! tu peux te faire aider par tes parents si c'est trop compliqué ;-)

1. quelle est ma boisson préférée ? (y'a un piège attention !)

bien sur une petite surprise pour celui ou celle qui aura la bonne réponse !!162973xDGC_w

19 mai 2009

chapitre 20 : téléphoneuh moi ! appelleuh moi et dis moi .. que tu m'aimeuh !

Appoline avait raison. Il n’a pas appelé .

Les hommes ne fonctionnent pas comme nous.

Vous vous doutez que je n’ai pas dormi de la nuit.

Je l’imaginez m’annonçant la fin de la relation la plus courte de ma vie et il décidait de notre rupture sans que je puisse lui rétorquer un seul mot.

Je ne peux retenir mes larmes tellement ce cauchemar semblait réel.

Si l’un de nous doit rompre cela doit être moi. Après tout c’est lui qui n’a pas appelé et n’a pas laisser une chance à notre sublime histoire. Comment peut-il décidé de tirer un trait sur NOUS dès la première soirée ? je ne le laisserais pas commettre un tel carnage dans ma vie affective.

Mais si je l’appelle , je … oh , assez réfléchie, je suis une femme mure et sure d’elle qui n’a pas besoin d’histoires sans lendemain et qui est assez responsable pour exprimer ce dont elle a besoin auprès d’un homme.

Euh je suis tout ça moi ?

J’aime bien quand je m’emballe comme ça, ça me donne la pêche et je finis presque par y croire.

Allez , j’ai réussi à re-décorer mon salon je peux bien appeler bo gosse pour tirer au clair notre relation. Ce sont deux domaines complètement diffèrents, je suis d’accord avec vous mais la volonté est là, la même partout. On l’a ou on l’a pas et Ella elle l’a. Je m’égare.

« Allo ? ah c’est toi , je .. j’allais t’appeler .. enfin maintenant que tu appelles, je n’aurais pas eu de raison de t’appeler mais c’est gentil que tu appelles. Au fait t’appelles pour quoi ? » la panique me gagne on dirait.

« Je n’ai vraiment pas eu le temps de t’appeler hier soir, un copain a fini aux urgences, du coup on a coupé tous les portables dans l’hôpital, normal, et puis après le temps de rassurer sa mère etc .. enfin je te dis pas la soirée de merde .. je n’avais qu’une envie : être avec toi. »

Alors soit il ment super bien, soit je ne suis qu’une pauvre tarée qui s’est fait ses films foireux alors que mon homme était en train de sauver une vie façon Docteur Mamour dans Grey’s anatomy. (j’ai dit « mon homme » ? aie ! je sens que je suis accro)patrick_dempsey_ew_oct07

3 mai 2009

chapitre 19 : SOS d'une folle en détresse

Il n’y a aucune raison de se faire des films et d’imaginer qu’il a réalisé que je ne suis vraiment pas à la hauteur de son charisme.

Non vraiment aucun indice qui me laisserait penser qu’il a eu le coup de foudre pour une belle blonde mince et divinement belle.

Mais pourquoi il n’appelle pas ?

Je me suis promis de ne pas être la petite amie pot de colle, qui le harcèle au téléphone, qui réclame l’exclusivité du regard et de la parole.

Non je ne cèderais pas au vice de la possessivité et du harcèlement téléphonique.

Il doit avoir une bonne raison de ne pas appeler.

Il n’a peut etre plus de batterie sur son portable. Mais oui, c’est ça, j’en suis sure.

Ah me voilà rassurée .

Oui mais bon, ses copains ont bien des téléphones , il pourrait tout à fait m’envoyer un petit texto romantique pour me dire que je lui manque et qu’il a le cœur déchiré de ne pas pouvoir entendre ma voix .

Je profite de mettre la dernière touche à ma nouvelle déco : Big ben est désormais dans mon salon. J’avoue qu’il y a eu quelque raté au niveau des aiguillles de l’horloge. On a l’impression qu’il y a 2 aiguilles pour les heures, mais hormis ce petit détail insignifiant je dois avouer que mon salon est vraiment transformé et ..vide.

Il faut de toute urgence que je m’achète un nouveau canapé.

Demain j’ai pris un jour de RTT (ah je savais bien qu’il y avait un coté positif à bosser pour cette banque) : à moi les sofas de cuir et les fauteuils de velours !

Est-ce un peu tôt pour proposer à bo gosse de choisir avec moi les dimensions de Notre futur canapé ? Après tout, il risque de passer pas mal de nuit dessus avant que je ne l’autorise à partager mon lit. (j’aime croire que je vais pouvoir lui résister au moins une semaine)

Il est 21h32 je ne tiens plus , il faut que je l’appelle !

C’est vital si je ne veux pas tomber malade : le manque de lui m’a fait sauter un repas.. Je sens mes côtes désormais.

C’est une question de vie ou de mort sinon je vais finir insomniaque. D’habitude à cette heure ci je m’endors déjà sur mon canapé (bon il est vrai que de suite quand on a pas de canapé on a pas trop l’occasion de s’assoupir à même le sol)

Je sais que je m’étais fait la promesse de ne pas être la première à appeler, je sais, je sais. Mais là c’est trop dur, je craque.

Laissez moi l’appeler !!!

Puis d’abord vous êtes qui pour me donner des ordres ??

Allez c’est décidé j’appelle !

Il faut que je prenne un air détaché et amical, et refouler toute la folie qui m’envahit à l’idée qu’il m’ait déjà oublié et remplacé.

« Allo ? euh .. ah .. beh c’est ton répondeur … Bon beh je suppose que tu es occupé (j’éspère pour toi mon vieux que ce n’est pas avec une autre) je voulais juste savoir si … si ça allait .. enfin, si tu passais une bonne soirée (parce que moi je suis dans un état proche de l’hystérie tellement tu me manques et je m’imagine le pire) .. bon beh rappelle moi. Je ..j’attends ton appel. Enfin si tu veux me rappeller .. je veux dire si ..(ouh la je m’égare, je sens que mon petit message est en train de prendre une tournure qui fait peur aux garçons, la tournure qui dit « quitte la sur le champ ! elle s’accroche déjà  la sang sue ! », on avait dit un air détaché, il faut que j’ai l’air dé-ta-ché) Enfin si tu rappelles peut etre que je ne serais pas là car j’ai pas mal de trucs à faire , je suis pas mal occupée de mon coté , mais bon, ça sera sympa de te parler si j’en ai le temps. Bises »

et j’ai raccroché … en me donnant des gifles !

pourquoi ai-je dit que je n’aurais pas le temps ? pourquoi ai-je voulu me faire passer pour une fille froide et solitaire qui fait sa vie seule et qui n’a pas besoin d’un homme.

J’ai repoussé les limites du célibat à ses derniers retranchements et au moment où le bo gosse que j’ai pris en chasse depuis des mois entreprend une relation (durable ?) avec moi, je fous tout en l’air.

Je me remets une gifle et je décide d’appeler les copines. Elles, elles seront quoi faire.

« Appoline ?? c’est la cata !! bo gosse m’a embrassé et … »

là je manque de perdre 80% de mes capacités auditives suite au cri aigu mêlé d’ultra sons d’apolline.

« non ??? pas possiiiiiiiiiiiible ?? il t’a embrassé ??? oh je rêve quelle veinarde tu fais ! »

Je me demande bien pourquoi elle me dit ça quand on sait qu’appoline est une apprentie mannequin de la banque et qu’elle peut avoir tous les mecs qu’elle veut rien qu’en fermant son capuchon de stylo de manière suggestive .

Appoline est le genre de copine qu’on aimerait ne pas avoir à cause de son physique parfait mais dont on ne peut se passer car elle a une joie de vivre et une positivité à toute épreuve. Elle est de plus d’excellents conseils pour les placements boursiers, ce qui lui ajoute une plus value non négligeable à son statut de super copine.

Elle a le même âge que moi mais en maturité elle a un niveau d’avance. Elle vit actuellement en colocation avec son ex et ça a l’air de marcher. Sans aucune ambiguité d’après ses dires . mais régulièrement ils s’autorisent de dormir dans le même lit en souvenir du bon vieux temps.

Je n’ai jamais très bien compris pourquoi ils avaient rompu car sincèrement ils vont assez bien ensemble. J’ai cru lire entre les lignes qu’elle lui avait parlé un jour de faire un enfant d’ici 5 ou 6 ans et je crois qu’à voir sa tête elle en a déduit qu’il ne voudrait jamais être père de famille. (il est tombé dans les pommes je crois me rappeller)

Du coup elle a rompu puis a pris conscience de son potentiel de séduction et s’accorde une parenthèse joviale avant de chercher un géniteur potentiel.

« mais oui on s’est embrassé ! c’était merveilleux, romantique et … » soupirai je en me repassant la scène.

« pff ! allez avoue t’as du le peloter comme pas possible ??? il est musclé alors ??? »

Voyez je ne peux rien lui cacher, elle me connaît trop bien.

« arreteuh ! Bon ok, il est super musclé ! il est doux et fort à la fois … »

« à d’autres la pub pour le roquefort, t’as couché avec lui ? »

« pour qui tu m’prends ? non sèrieusement tu me déçois de penser que j’ai pu coucher dès le 1er soir, alors que nous nous connaissons si peu et que … »

grand silence à l’autre bout du fil, et je crois entendre des haussements d’épaules d’incrédubilité.

« Bon il est parti à une soirée, sinon je serais en train d’avoir mon 1er orgasme avec lui, t’es contente ? » avouai je à contre cœur.

« c’est donc ça ton probleme , il est parti de chez toi et tu attends qu’il t’appelle pour te dire à quel point il a passé une après midi formidable et que tu lui manques et qu’il voudrait te serrer dans ses bras ? »

Comment est ce qu’elle sait tout ça ??

« je sais tout ça car je pense comme toi, comme une nana .. mais lui c’est un mec et il ne réagira pas comme tu aimerais qu’il agisse.Tu ferais mieux de te mettre un bon ptit film à la télé en te vautrant dans ton canapé » conclue t-elle comme si elle venait de finir mon heure de psychanalyse et attendait la patiente suivante.

« oui tu as raison. J’essaie de ne pas y penser et tout ira bien. Je devrais savourer mon bonheur plutôt que de chercher les complications et me faire des histoires. Ah au fait appoline, j’ai plus de canapé. »Z_152936_A

3 mai 2009

après des mois d'attente : le chapitre 18 : ENFIN !

Je ne vais pas passer quinze pages à vous résumer l’après-midi : je ne dirais que trois mots : roulage de pelles.

Il a passé deux heures à ausculter toutes les parties de ma cavité buccale avec sa langue et toutes les zones érogènes de mon cou et de mon visage avec sa bouche.

Je l’ai savamment décoiffé à force de lui passer une main excitée et incontrôlable dans les cheveux (et sur le torse musclé et les abdos sculptés : aaaaaaaaahhhhhhhhhh !).

Je lui aurais bien arraché sa chemise (euh ? c’est quoi ce bouton par terre ? ah beh remarque faite, je lui ai arraché sa chemise finalement) mais j’ai essayé de me contenir et de ne pas passer pour une fille facile qui couche dès le premier soir (en même temps nous étions l’après midi et non pas le soir, et j’avais envie de lui depuis des mois, donc qu’est ce qui m’a pris de ralentir nos deux corps si brûlants de désir ????????)

Il est reparti dans la soirée, à contre cœur, je l’ai vu dans ses yeux (et à la bosse qui moulait son pantalon au niveau de l’entrejambe). Mais il avait rendez vous avec des copains.

Je ne voulais pas passer pour la petite amie possessive qui l’empêchent d’aller voir ses potes, je lui ai donc montré que j’étais la fille idéale et totalement libérale sur ce point là.

«Mais oui, va retrouver tes copains. Puis moi j’ai pas mal de boulot à finir. Tu m’appelles ? »

Avant de franchir la porte et de m’embrasser (de manière follement érotique) pour me dire au revoir, il m’a promis de m’appeler vers 21heures.

Il est 20h58, il n’a toujours pas appelé !!

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Les Aventures d'un Bouly au pays des Cradoudous
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