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Les Aventures d'un Bouly au pays des Cradoudous
4 septembre 2008

chapitre 5 : les ex !

Du haut de mes 26 ans, j’avais déjà connu quelques specimens de la gente masculine. Pourtant j’avais commencé tard mon approche.

J’avais à mon palmarès un assez vaste choix de cas pathologiques.

Mon premier petit ami était un grand gaillard tout en bras, en jambe et en os, la poussée de croissance à son apogée ; la casquette rebelle (traduisez : mise à l’envers), le jogging aux trois bandes (traduisez : de marque) et le parfum ennivrant (traduisez : pas cher et fort). Il savait charmer et causer d’amour tout en chantant du rap et fumant un joint. Un vrai de vrai.

Physiquement je dois dire qu’il m’attirait beaucoup, mais intellectuellement nos conversations se limitaient aux horaires des séances de cinéma et au titre de la chanson qui passait à la radio, ponctuées d’un « ouaich ».

De temps en temps nous arrivions à passer des soirées presque sympas (quand je testais le mélange alcool et tabac pour la première fois et lui vomis dessus : enfin lui ne l’a peut-être pas vu de cette façon).

Déjà à l’époque j’osais penser qu’il fallait que je donne une chance à notre amour (« bon écoute, si tu sors avec une autre fille, je peux passer l’éponge… »). J’ai donc rompu 3 fois en 2 ans, laissant passer 6 mois entre temps, tout en croyant, à chaque fois que je le re-voyais qu’il avait sûrement changé et mûri.

Je connus ensuite le premier vrai grand amour de ma vie : celui digne des grands clips d’Elsa et glenn medeiros ; les grandes déclarations sur le parking, les cartes postales dédicacées à mon amour que je kiffe grave, les regards pleins d’admirations : sauf que …nous ne nous aimions jamais en même temps.

Quand il eût le coup de foudre pour moi, je ne le connaissais même pas. Quand je tombais amoureuse de lui, il coucha pour la première fois avec une fille tout en m’aimant. Quand il quitta la fille pour moi, sachant que je l’aimais, je ne savais plus où j’en étais. Quand il repartit avec la fille qui lui faisait du chantage au suicide, je sus que je l’aimais. Quand il revint vers moi, libre et amoureux, j’étais également amoureuse … mais d’un autre.

Bref ce chassé croisé amoureux m’apprit beaucoup de choses : la patience, la constance, et la mécanique automobile. Il aimait les voitures. Il avait quasiment inventé le tunning avant l’heure, et compensait ses lacunes en orthographe par la connaissance d’un moteur à essence. Fier comme un pape quand il hérita de la vieille mercedes de son père, (moi je l’aimais bien sa VISA bordeaux rouillée), je compris que nous n’avions rien en commun excepté l’envie d’être aimé.

Forte de cette expérience je céda ensuite au charme d’un garçon avec lequel nous nous étions juré amitié (comme dirait parker lewis : note pour plus tard : ne plus jamais jouer à la « meilleure amie »). Il a suffi de 2 ballades sur la plage et d’un feu d’artifice du 14 juillet pour me ruiner le cœur. Il me paraissait d’une maturité à toute épreuve, d’une fragilité rassurante et d’un avenir brillant pour 2. Mais ce fût sans compter sur son planning overbooké de futur jeune diplomé et sur les SMS freudiens (« JE t’M donc JE te KIT »). Bref il balaya d’un coup notre belle et longue histoire d’amour (1 mois de virées à Lacanau Plage, merde, ça se finit pas comme ça !)

Entre temps, j’ai aussi eu des aventures de passages très constructives : l’homo refoulé (« j’adooooooooore ton mascara ! ça te va super bien ! attends tu crois que je pourrais essayer ? »), le lycéen trop fier de sortir avec une fille qui va à la FAC (« whoua je comprends rien de ce qu’il y a écrit sur tes cours ! viens je vais te montrer à mes potes ! »), le pari d’un soir («  une pizza chez marco si j’arrive à sortir avec lui »), le tatoué aux cheveux longs (« euh, dans la boite de nuit tu avais l’air moins .. enfin plus …t’es trop rock n roll pour moi je crois. Embrasse Aerosmisth de ma part »), le trentenaire qui refuse de grandir ou vieillir («  ouais je vais refaire une thèse après ma maitrise, je veux pas chercher du boulot à 30 ans … j’ai encore besoin de réfléchir tu vois. Puis en vivant chez ma mère, elle me repasse mon linge, c’est cool »).

Je leur aurais bien mis des notes dans un carnet mais il aurait fallu que j’assume de ne donner la moyenne à aucun d’entre eux et cela signifierait que je ne sois sortie qu’avec des tocards et ça je ne peux pas y croire.

patrick_dempsey_ew_oct07ouais bon ok je vise haut !

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